mardi 30 août 2011

Interrogation

Le défi auquel je fais face étant la crainte de ne pas posséder les outils adéquats pour guider et encadrer les élèves, je crois qu'il va de soi que je m'interroge sur l'importance de développer les compétences des intervenants en éducation. 

  • Les leaders en la matière s'assurent-ils de la compétence de chacun des intervenants engagés pour travailler avec les enfants ?
  • Est-ce qu'un intervenant « moyennement compétent » vaut mieux qu'aucun intervenant du tout ? 

En réponse à la première question: je crois que j'irai m'informer auprès des cours et des programmes offerts dans les universités québécoises, surtout au niveau des cours d'administration de l'éducation !

En ce qui concerne la deuxième question, je ne sais pas s'il sera un jour possible de trouver une véritable réponse à cette question (scientifiquement parlant), mais à mon avis, si on considère qu'un enfant part à l'école chaque matin avec peu ou pas de ressources, il est clair que nous devons intervenir du mieux qu'on peut. À ce moment là, même ce peu d'attention pourrait amener une lueur d'espoir dans la vie de l'élève..


Objectifs personnels

En poursuivant la formation à la maîtrise en éducation (option orthopédagogie), je souhaiterais développer une compréhension approfondie au sujet : 

  • du rôle de l'orthopédagogue dans l'apprentissage de l'enfant;
  • des limites du rôle de l'orthopédagogue dans l'apprentissage de l'enfant;
  • de l'éducation des enfants (les mécanismes d'apprentissages, les méthodes et les stratégies interventives...);
  • de l'efficacité des programmes d'intervention adoptés par le gouvernement;
  • de la manière dont on peut évaluer l'efficacité de ses programmes.

J'aimerais aussi développer des compétences plus globales, qui seraient utiles autant dans ma vie professionnelle que personnelle:
  • le leadership;
  • l'habilité à communiquer efficacement l'information;

À noter que ces deux listes sont très peu exhaustives, et qu'il y a toujours des points qu'on peut améliorer chez soi ou des défis à vouloir relever qui s'ajouteront ! 

Défi significatif

N'étant pas dotée d'un bagage professionnel très important, je dirais que mon défi actuel est de devoir surmonter ma crainte de ne pas être à la hauteur pour guider et encadrer les élèves.

Ma solution pour l'instant est du faire du mieux que je peux et de m'informer au sujet des stratégies possibles afin de remplir mon rôle avec succès. Je possède à ma disposition de nombreuses ressources: superviseurs d'expérience, collègues faisant face à des défis semblables et tout nouvellement, l'accès à la maîtrise en éducation qui me permettra sans aucun doute de renforcer mes connaissances théoriques et pratiques en la matière.

Ce n'est que par la suite que je serai en mesure de déterminer plus justement les défis les plus importants dans le domaine de l'éducation...

Problèmes observés

Bien que mon parcours dans le monde de l'éducation n'en est qu'à ses débuts, il y a certains détails qui m'aient bafoués dès les premières semaines de ma pratique.

D'abord, il me semble que parfois, une certaine compétition se forme entre les parents, les enseignants et les intervenants en éducation (orthopédagogues, orthophonistes, ...)


Parents VS Enseignants VS Intervenants


Les parents: « Qui sont tous ces étrangers avec qui mon enfant passera la grande partie de ses journées ? Mon enfant m'oubliera-t-il ? » Inquiétude et jalousie font en sorte que ces parents tiennent mordicus à implanter leurs méthodes de travail et de devoirs à la maison (qui est la meilleure, soit dit en passant!).

Les enseignants: Ils côtoient les enfants à chaque jour, et remarquent les retards que ces enfants prennent sur les autres. « Est-ce trop de demander aux parents de réviser les mots avec eux pendant 10 minutes par soir ? »

Les intervenants: Ces gens « ne font que de l'aide aux devoirs ». Ils ne côtoient pas les enfants pendant des heures par jour et ne peuvent se baser  que sur le dossier des étudiants pour apprendre à les connaître au départ. Outre l'étampe « dyslexie/TDAH » qu'on voit apposé sur la fiche de présentation, on y lit « difficulté en français, en mathématiques et peu sociable », ce qui en dit très peu.

Demander de plus amples détails sur les apprentissages de l'enfant aux « camps ennemis » mène à une compétition sérieuse entre eux. Face les uns aux autres, chacun tente de démontrer à l'autre qu'il connait mieux l'enfant, et qu'il serait mieux pour son bien d'implanter telle ou telle méthode d'apprentissage.

Pourtant, c'est bien simple, qu'on soit parent, enseignant ou intervenant, le but primaire n'est-il pas d'être présent pour l'enfant et de l'amener à réussir à sa pleine capacité ?



Ensuite, il me paraît évident que la réussite scolaire ne soit pas définie de la même façon par tout le monde; il n'y a aucun mal à cela. Par contre, dans le secteur public, nous sommes restreints à suivre la définition du Ministère de l'Éducation, du Loisir et du Sport : augmenter le taux d'obtention de diplômes ! Parallèlement, le Ministère adopte des mesures visant à insérer les étudiants en difficultés dans les classes régulières.

Combiné avec la restriction du temps et des ressources disponibles, j'ai l'impression que cet objectif et cette mesure en force plus d'un à  mener une course à chevaux au lieu de se préoccuper de d'autres détails importants tels que s'adapter au niveau des progrès de l'étudiant ou encore à encourager l'adaptation sociale de celui-ci. Après tout, comment l'étudiant est-il sensé développer ses compétences scolaires et sociales si ce n'est à l'école ? Et comment celui-ci peut-il s'épanouir au sein d'une classe où il est le « petit retardataire »?